Fin de partie une installation de Laura Pérez Garcia

En 2006 j'ai visité Beijing, Hangzhou et Shanghai dans le cadre d'un échange entre jeunes artistes. Le jour j'étais en visite officielle, la nuit je faisais du tourisme. Mes 99 camarades de voyage avaient pour la plupart envie de faire la fête, particulièrement en discothèque, pour se sentir « comme chez eux ». Voilà une idée qui me sembla bien étrange, pourquoi vouloir à tout prix faire comme chez soi alors qu'on peut profiter d'être ailleurs ? Ici et ailleurs, faire la même chose pour que ce soit la même chose. Quel est ce besoin de faire la fête ?

J'envisage le motif de la fête comme un besoin qui altère et maintient le quotidien. En regroupant quelques éléments de décoration représentatifs (ballons, cotillons, banderoles, paillettes), qui échappent au genre majeur (boule à facette, podium, musique composée de basses), je propose une fête gentille et sage comme un goûter d'enfant (style occidental), ou une parade de Mickey, un gentil cliché qui donne envie de se mettre en scène. Fin de partie ou début de soirée dans ce décor, dans cet espace en libre service... quelque chose à célébrer ?


Laura Pérez Garcia, Paris, 02/03/2012